La deuxième, c’est finalement d’accepter, qu’en fait, cette personne, sur ce même événement, a elle aussi été guidée par une blessure.
Pour ceux qui préfèrent écouter ou regarder, la même chose en vidéo par ici.
Et c’est là que nous allons appliquer la méthode miroir décrite la semaine précédente. Cela veut dire que si nous avons été blessé, la personne l’a probablement été aussi. Alors, pas forcément en particulier sur cet événement, mais peut-être que ça s’est passé comme ça parce qu’elle-même était aussi sur une blessure.
La question finalement, aujourd’hui, est de savoir si nous sommes capables d’envisager cela sous cet angle, pour nous-même, pour cette personne. C’est de mon point de vue la partie la plus difficile. Et si nous nous sentons capable de le faire, à mon avis, c’est gagné parce que cela repositionne chacun sur un pied d’égalité: les deux personnes ont été blessées, ou en tout cas ont été guidées par une blessure qu’elles portent. Finalement, pourquoi vouloir à l’autre d’avoir mis en œuvre des mécanismes que nous-mêmes avons mis en place ? Alors forcément, nous n’avons pas réagi de la même façon. Nous n’avions pas forcément le même rôle mais, fondamentalement, chaque personne dans cet échange, dans cet événement, ce moment-là, était porteur d’une blessure qui l’a guidée dans ses actes. Aussi bien nous, la personne qui se sent blessée, que l’autre, celle que nous accusons nous avons blessé. Accepter cela enlève du poids et enlève le blocage qui nous empêche d’aller vers la réconciliation, vers le pardon.
Dans certains cas, je pense que c’est bien plus difficile que dans d’autres. Bien plus. Sans donner d’exemple, je pense que vous pourrez très bien imaginer tout plein de situations plutôt extrêmes et très violentes pour l’intégrité de chacun et dans lesquelles cela sera très difficile d’aller vers cette démarche. Mais je pense vraiment que cette deuxième étape est primordiale et que, tant que nous n’arrivons pas à envisager le fait que l’autre aussi a agi sous le contexte d’une blessure, qui est peut-être très loin, que nous n’avons peut peut-être pas réveillée en interagissant avec elle, tant que nous n’arriverons pas à le faire, je pense qu’il sera très difficile de se réconcilier avec la personne, voire même impossible, et peut-être même aussi difficile de pouvoir se pardonner et pardonner à l’autre.
Comme chaque jour, je vous souhaite une belle journée et, surtout, prenez soin de vous.