Aujourd’hui, nous allons regarder quel est l’événement, peut-être déclencheur, qui rend possible toute cette démarche de réconciliation.

Pour ceux qui préfèrent écouter ou regarder, la même chose en vidéo par ici.

Je pense que vous l’avez pressenti, et si vous avez lu la question du jour dans le livre vous le saurez, ce qui d’après Lise Bourbeau permet la réconciliation c’est finalement le fait de pouvoir se pardonner d’avoir jugé. Je suis tout à fait d’accord avec elle.

Pourquoi je dis cela comme ça ? Hé bien tout simplement parce que si nous avons du ressentiment envers quelqu’un, c’est parce que nous l’avons accusé de quelque chose. Cette accusation fait écho à une blessure que nous av(i)ons en nous. Finalement, nous accusons cette personnes de nous avoir blessé. Mais en fait, non: nous avions déjà la blessure. Le comportement de cette personne, notre interaction avec elle, vient juste faire écho, faire vibrer cette blessure. Et nous associons cette blessure à cet événement, à cette personne. Ça, ça constitue un jugement puisque nous l’accusons de nous avoir blessé. Et, en fait non. Elle nous a juste permis, avec cette expérience, de révéler une fois de plus peut-être cette blessure en nous. Cette blessure, nous la portons. Certains diront que nous sommes nés avec. Certains diront que c’est quelque chose que nous avons développé au cours de notre vie. Personnellement je n’en sais rien, et ce n’est pas le sujet aujourd’hui.
Par contre cette blessure était déjà là, et cette interaction l’a révélée, de quelque manière que ce soit l’a fait ressurgir, nous l’a fait vivre à nouveau. Et nous associons cet événement, cette personne et cette blessure. C’est une accusation puisque finalement, comme je l’ai dit il y a quelques lignes, nous accusons cette personne de nous avoir blessé au cours de cet événement.

Le fait de s’en rendre compte nous permet de nous rendre compte que nous avons émis un jugement, et, quelque part, cela veut dire qu’à ce moment-là nous avons jugé que cette personne avait été méchante. Alors que nous avons déjà vu je crois, auparavant, notamment avec l’équanimité, qu’il n’y a finalement rien de bon ni de mauvais. Il y a des choses qui nous plaisent, et des choses qui ne nous plaisent pas. Le fait de catégoriser en bon et mauvais, gentil et méchant, c’est un jugement. Donc, pardonnons-nous d’avoir fait ce jugement, de l’avoir inscrit en nous. Cela va nous permettre de désassocier la personne avec notre blessure, de pouvoir nous alléger de ce poids, de pardonner à l’autre et d’aller vers la réconciliation. A partir de là, à peu près en même temps en tout cas, simultanément, ayons de la compassion à la fois pour nous et surtout éventuellement pour cette partie de nous qui a réagi comme ça, qui a émis ce jugement, qui a cristallisé la situation, pour venir dissoudre cela. S’alléger de ce poids et se permettre de vivre mieux et permettre, ainsi, aux autres et à l’autre, dans ce cas-là, de vivre mieux aussi.

Comme chaque jour, je vous souhaite une belle journée et, surtout, prenez soin de vous.